La méthode BarsottiLisa 33 ans

J'ai toujours été une bonne élève. J'ai bien réussi à l'école, à l'université et avec le CDI de mes rêves dans ma poche, j'avais vraiment tout pour réussir. Ma carrière était tellement importante pour moi, la chose la plus importante dans la vie, c'est la réussite et le succès professionnel, non?

J'étais prête à tout accepter pour y arriver. Peut-être qu'il s'agissait de mon milieu professionnel (droit des affaires international), mais après quelques expériences dans des structures différentes, j'ai souvent rencontré la même chose: une forte pression, pas d'équilibre vie privée / vie professionnelle, aucun droit à la déconnexion, des nuits blanches en série, les congés annulés par la direction la veille du départ. Et si jamais on osait partager nos souffrances avec nos managers, c'était la porte parce qu'ils pensaient forcément qu'on n'avait pas envie de travailler parmi les meilleurs. 

A la suite d'une dernière expérience dans un environnement extrêmement toxique, à cause d'une femme "manager" que je trouve incompétente et inhumaine, j'ai craqué. Après 6 ans de sacrifices dans ma vie (ma santé et mon état psychologique), j'ai fait un burnout et une dépression (idées noires, épuisement mental et physique). Je savais que je ne pouvais plus continuer à supporter un tel environnement de travail. 

Je suis allée voir mon médecin généraliste qui m'a prescrit volontiers comme béquille des antidépresseurs et des anxiolytiques. Selon ses conseils, je devais continuer à travailler et à supporter cet environnement. J'étais trop "jeune et brillante" pour m'arrêter. 

Je savais que les médicaments seuls n'étaient pas la solution, mais ils m'ont quand-même donné une certaine force pour trouver de l'énergie à suivre une thérapie comportementale et cognitive. Cette thérapie m'a permis de changer mes façons de penser, et de mettre des limites sur ce que je peux accepter dans la vie. J'ai compris que le succès dans la vie, ce n'est pas le burnout professionnel, mais le bien-être. 

Après 18 mois de thérapie, j'ai enfin eu le courage de m'imposer au travail, mais cela a eu des conséquences assez lourdes  : je subissais du harcèlement moral de la part de cette "fameuse" manager. 

Un jour de l'été dernier, un simple mail m'a fait craquer, c'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. J'ai rangé mes affaires, et je suis partie sans dire un mot. Je suis allée chez le médecin. Après 18 mois, j'ai enfin réussi à être arrêtée pour burnout et dépression. Cette période a été bénéfique pour réévaluer ma vie personnelle et professionnelle. Lors des négociations pour quitter cette société, j'ai commencé à vraiment travailler sur moi et mes futurs projets professionnels. Après 6 mois de négociations, j'étais enfin libérée avec un beau projet professionnel à l'horizon. J'ai vu la dépression diminuer, mais à la place, je me suis rendue compte de l'effet des antidépresseurs : problèmes de poids, pas d'énergie, sommeil très perturbé, problèmes de fatigue et de digestion.  

J'ai donc pris la décision de réduire mes doses.

Et bien-sûr, le corps après 2 ans de prise médicamenteuse ne réagit pas toujours comme on le souhaite. Après des nausées, des crampes, des courbatures, je suis allée voir un autre médecin qui m'a conseillé de faire du sport pour remplacer, d'une manière naturelle le niveau de sertraline dans mon sang. 

Depuis quelques mois, à l'occasion d'une fois par semaine, je travaille avec Stéphanie Barsotti, coach spécialisée, le cardio et le renforcement mais aussi le mental (un peu de temps pour faire de la méditation, et le bilan sur mes besoins professionnels). 

C'est un challenge, surtout après 2 ans sans activité physique. Mais je pense que je suis entrain de passer le cap. Je complète les séances de coaching avec du sport à côté, les cours collectifs, le running, le yoga et la méditation. L'ensemble me permet de retrouver mes forces et donc de réduire la dose de mes antidépresseurs. 

Certes, les médicaments peuvent avoir leur place dans la gestion d'une dépression, mais je suis persuadée que mon parcours vers le bien-être aurait été plus rapide et plus simple si j'avais :

  • insisté pour obtenir un arrêt maladie dès le début de mon mal-être pour me reposer et me sortir de cet environnement toxique.
  • découvert le sport et la méthode "corps et mental" avant de prendre des antidépresseurs. Avec du recul, le plus important pour moi c'est d'apprendre, grâce à mes sessions de thérapie et de sport, à gérer le stress sans avoir recours à la pharmacie. 

Cela n'a pas de prix!